La Tunisie est un pays contrasté et attachant, où l’on passe en quelques heures de la Méditerranée au désert, des souks animés aux paysages agricoles paisibles.
On connaît bien ce pays : Amine y est né, la majorité de sa famille y vit encore, donc on y retourne régulièrement.
C’est une destination idéale pour combiner plages, culture, gastronomie et nature, avec un coût de vie accessible, mais encore peu développée sur le plan du tourisme durable.
On a testé plusieurs compagnies pour aller à Tunis… et une chose est sûre : fuyez Tunisair.
Vols quasiment toujours en retard, parfois annulés sans explication, service client catastrophique… On leur a laissé plusieurs chances, mais maintenant, c’est clairement blacklisté pour de bon.
Franchement, on préfère payer 50 € de plus et avoir l’esprit tranquille que de revivre une galère avec eux.
Voici les autres compagnies disponibles pour un vol vers Tunis :
Ne prenez que des valises rigides avec code intégré pour la soute. Les valises à fermeture éclair sont faciles à ouvrir sans laisser de trace, et les vols de bagages sont malheureusement fréquents, notamment sur cette destination. Et bien sûr, ne mettez jamais d’objet de valeur en soute — toujours avec vous en cabine !
Tunis, c’est un peu notre point de repère. Une ville qui se modernise doucement, entre cafés branchés, médina vivante et quartiers plus calmes. Ce n’est pas la ville la plus “riche” en activités, mais on y revient toujours avec plaisir. Un incontournable, surtout si vous voulez ressentir le vrai quotidien tunisien. À ne pas manquer :
On adore les plages tunisiennes, vraiment ! Baignade, sable fin, eau turquoise… c’est souvent la meilleure façon de se rafraîchir sous le soleil brûlant. Mais attention :
Hammamet est la station balnéaire par excellence en Tunisie, avec de beaux hôtels en bord de mer comme La Badira. Idéal pour quelques jours de repos ensoleillé.
Moins connue des touristes étrangers, Bizerte offre également de superbes plages, une ambiance locale agréable, et de belles excursions possibles dans les environs.
On a eu un vrai coup de cœur pour El Jem. Ce colisée romain, en plein cœur de la Tunisie, donne vraiment l’impression d’être à Rome… mais sans la foule ! C’est magnifique, immense et… brûlant !
On y est allés en été, sous une grosse chaleur et avec zéro ombre à l’horizon : pensez à prendre un chapeau, des lunettes et de la crème solaire.
Petit bémol : il n’y avait aucune explication sur place. Lors de notre visite en 2022, on s’est dit qu’un outil comme Guidly aurait été parfait pour mieux comprendre ce qu’on voyait.
Si vous aimez les vieilles pierres, foncez !
Le sud tunisien, c’est un autre monde : désert à perte de vue, oasis verdoyantes, villages troglodytes et même des décors de Star Wars. On a adoré cette plongée dans un univers aussi dépaysant qu’authentique.
On y est allés en mars pour mon anniversaire, et il faisait déjà bien chaud. À éviter absolument en juillet-août : les températures deviennent rapidement extrêmes.
Ce qu’on retient surtout, c’est la beauté brute des paysages et cette impression d’être hors des sentiers battus.
Classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, Dougga est souvent considérée comme la cité romaine la mieux conservée d’Afrique du Nord. Un site majestueux, paisible, et bien moins fréquenté que Carthage — parfait pour les passionnés d’histoire et de vieilles pierres.
Mais attention : aucune ombre sur place ! On y est allés en famille après notre mariage, et ma grand-mère a fait un malaise à cause de la chaleur. Amine a dû redescendre en quad escorté par un policier pour la ramener au frais. Plus de peur que de mal, mais ça nous a servi de leçon : évitez les heures chaudes et prévoyez de quoi vous protéger (eau, chapeau, crème solaire…).
Pas très connu, mais franchement paisible et surprenant. Niché au pied des montagnes, ce site est idéal pour un moment au calme, loin des foules. Lors de notre visite, il n’y avait quasiment aucun touriste — parfait pour déconnecter.
Un sentier de randonnée démarre aussi depuis le site pour les plus motivés (on ne l’a pas testé cette fois). En tout cas, si vous êtes dans les environs, c’est un joli détour hors des radars qui mérite le coup d’œil.
Ville côtière agréable, elle se visite facilement en 1 ou 2 jours, avec une ambiance plutôt paisible en comparaison d’autres grandes villes tunisiennes. Le ribat de Monastir, forteresse emblématique surplombant la mer, est encore en très bon état et mérite vraiment le détour pour son aspect historique et sa vue panoramique. Un joli arrêt à envisager si vous êtes dans le centre-est du pays.
Voici quelques plats typiques à tester (et à adapter selon vos goûts) :
Bambalouni
Mlewi (fait maison)
La Tunisie est un pays auquel on est profondément attachés. On y revient chaque année, on y a nos repères, nos souvenirs, et une part de notre histoire. Mais plus on y retourne, plus on réalise à quel point les enjeux liés au développement durable sont encore peu présents dans les mentalités et les infrastructures.
Ce qui nous frappe le plus, c’est la gestion des déchets, ou plutôt son absence. Que ce soit dans les rues de la capitale, sur les plages ou le long des routes vers le sud, les déchets plastiques sont omniprésents. On a même parfois eu le cœur serré en traversant certaines zones où les sacs et bouteilles s’accumulent dans les fossés, ou flottent à la surface de la mer. Certaines plages sont magnifiques… mais seulement si on regarde droit devant soi, parce qu’à gauche ou à droite, les détritus gâchent le décor.
Et ce n’est pas qu’un souci esthétique : les déchets finissent parfois dans la mer, avec un impact terrible sur la faune marine. Par exemple, les tortues peuvent confondre les sacs plastiques avec des méduses… et en mourir. Cette année (2025), les plages tunisiennes étaient envahies de méduses. Un hasard ? Peut-être pas.
Il y a aussi cette concentration du tourisme dans quelques zones, comme Sidi Bou Saïd, où l’on a parfois l’impression d’être dans une file d’attente géante pour prendre une photo. On adore ce lieu, mais certains soirs, c’est devenu étouffant. D’un côté, on comprend : les gens veulent voir ce qui est beau. Mais à long terme, cela pose des questions sur la capacité d’accueil et la préservation du lieu.
Côté transports, c’est un autre point noir. Le réseau de transports en commun est clairement insuffisant, que ce soit à Tunis ou pour relier les villes touristiques. Les bus sont souvent bondés, peu confortables, sans climatisation (ce qui est difficilement supportable en été), en retard, et peu accessibles aux voyageurs. Résultat : tout le monde se rabat sur les voitures ou les taxis, ce qui augmente encore la pollution et les embouteillages.
Et dans les hébergements, on ne trouve que rarement une démarche durable clairement affichée. Très peu d’hôtels ou de restaurants mettent en avant des pratiques écoresponsables. C’est aussi lié au contexte local : le développement durable n’est pas encore une priorité dans un pays où les préoccupations sont ailleurs (hausse du coût de la vie, instabilité politique, chômage…).
On comprend. Mais c’est aussi pour cela qu’on pense qu’en tant que visiteurs, on peut faire notre part. En évitant de contribuer aux problèmes, en ramenant nos déchets, en soutenant les structures locales, en voyageant hors saison, en adaptant notre comportement à la réalité du pays. On ne cherche pas à donner de leçon, juste à être lucides et respectueux.
Et malgré tout ça, on continue d’aimer profondément la Tunisie. Pour ses paysages, sa lumière, son authenticité, ses gens. On espère juste qu’avec le temps, plus de conscience écologique viendra s’ajouter à ce beau tableau. Parce que ce pays mérite d’être découvert, et surtout préservé.
Tout se fait en cash : prévoyez des dinars tunisiens dès votre arrivée (via distributeurs ou bureau de change). Impossible de convertir les dinars en euros une fois rentré en France → évitez de retirer trop, mais ne sous-estimez pas non plus vos besoins. Les paiements par carte sont acceptés dans les grands hôtels et certains restaurants, mais rarement ailleurs.
La Tunisie est un pays musulman à majorité sunnite, avec une culture profondément ancrée dans les traditions arabes, berbères et méditerranéennes. Même si le pays est considéré comme parmi les plus ouverts du monde arabe, il est important de respecter les usages locaux, notamment en tant que visiteur étranger.
Pas besoin de se “déguiser” non plus — un minimum de respect suffit pour ne pas heurter inutilement.
La majorité des Tunisiens sont musulmans pratiquants, et la religion fait partie du quotidien (appel à la prière, mosquées, habitudes alimentaires…).
La Tunisie est un pays riche, multiple, plein de contrastes. On y trouve des plages pour se détendre, des sites antiques impressionnants, des paysages désertiques à couper le souffle, et une culture vivante et chaleureuse.
Ce n’est pas une destination “parfaite” — il y a encore des défis sociaux, politiques et environnementaux — mais c’est justement ce qui la rend authentique et attachante.
Si vous cherchez une destination accessible, dépaysante, entre tradition et modernité, la Tunisie mérite largement une place dans votre liste.
Je suis persuadée qu’on peut tous voyager autrement, à notre échelle. Sur Voyager Mieux, je mêle conseils pratiques et récits de terrain, pour inspirer sans culpabiliser.