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Choisir une destination, c’est souvent un moment grisant : on se projette, on défile des photos, on imagine les parfums de la cuisine locale et le bruit des marchés. Mais ce moment d’excitation peut aussi devenir une étape plus consciente : et si notre choix influençait non seulement notre plaisir… mais aussi la planète et ceux qui y vivent ?

Penser au-delà de l’envie immédiate L’envie de partir est souvent guidée par un coup de cœur visuel ou une inspiration venue des réseaux sociaux. Mais avant de réserver, on peut se poser quelques questions simples :

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Qu’est-ce que je cherche vraiment ? Est-ce que je veux découvrir une culture en profondeur, profiter d’un cadre naturel, ou vivre une aventure ? Cette question aide à éviter de « cocher des cases » juste pour dire « j’y suis allé·e ».
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Comment se porte la destination ? Est-elle saturée de touristes ? Subit-elle des tensions avec les habitants ? Par exemple, certaines villes comme Venise limitent désormais les arrivées journalières pour préserver leur patrimoine et la qualité de vie des locaux.
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Quelles options responsables sur place ? Y a-t-il des hébergements labellisés écoresponsables ? Des circuits opérés par des guides locaux ? Des projets solidaires ou immersifs .

L’impact environnemental ne se résume pas au billet d’avion

L’impact environnemental d’un voyage ne se limite pas au vol. Le type de destination que l’on choisit influence aussi tout ce qui se passera sur place.

Par exemple, un hôtel consomme environ 300L d’eau par personne et par nuit, soit le double de la consommation d’un habitant classique. Un chiffre qui change notre perception quand on voyage dans une zone où l’eau est rare.

Le réseau de transports disponibles, l’origine des aliments que l’on consomme, la nature des activités proposées ou encore la provenance des souvenirs vendus façonnent également notre empreinte. En privilégiant des lieux où l’hébergement est sobre en ressources, où l’on peut se déplacer facilement sans voiture, manger local et pratiquer des activités à faible impact, on commence déjà à voyager autrement… avant même d’avoir réservé son billet.

Petit conseil

Utilise un outil comme le calculateur CO₂ d’EcoTree pour visualiser l’impact global de ton prochain voyage. C’est souvent révélateur — sans être culpabilisant.

Ce qu’on oublie parfois : l’impact sur les gens

Un voyage peut dynamiser l’économie locale… ou l’étouffer. Dans certains quartiers touristiques, les loyers ont tellement augmenté que les habitants ont dû partir, remplacés par des locations saisonnières.
La bonne nouvelle ? En choisissant de loger chez l’habitant, de manger dans de petits restaurants familiaux et d’acheter directement à des artisans, on crée un impact positif tangible.

Préserver ce qu'on est venu admirer

Rizières, volcans, récifs… Ce sont souvent les trésors naturels qui nous attirent. Mais ils sont fragiles.

Quelques bonnes pratiques simples :

  • Ne pas toucher la faune marine
  • Refuser les activités qui exploitent les animaux (tigre en cage, promenade à dos d’éléphant…)
  • Ramasser ses déchets (toujours)
  • Privilégier des excursions encadrées par des associations locales ou des guides éco-responsables

El Jem - Tunisie

La forêt domaniale de Saint-Germain

Et toi, tu choisis comment ta prochaine destination ?

Choisir une destination autrement, ce n’est pas renoncer au plaisir : c’est voyager avec plus de sens, en sachant que chaque étape — du billet au choix du marché où l’on déjeune — peut contribuer à préserver ce qui nous fait rêver.

Je suis persuadée qu’on peut tous voyager autrement, à notre échelle. Sur Voyager Mieux, je mêle conseils pratiques et récits de terrain, pour inspirer sans culpabiliser.

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